Le Corail est un petit trawler en acier
Convoyé en Nouvelle-Calédonie à la fin des années soixante, il fut vendu à la Marine Nationale.
Après avoir servi pour la mission du pacifique sud, il finit sa carrière entre les mains d’un propriétaire privé pour faire de la plaisance dans le lagon sud. En raison de la vétusté de sa coque et des charges d’entretien de plus en plus lourdes, le propriétaire décide de s’en séparer.
Le 16 novembre 2001, le Corail qui rouillait inexorablement sur les quais de Nouville, prend la mer pour rejoindre son tombeau.
Convoyé jusqu’à 1/4 de mille au Sud du récif Sèche Croissant, il est immobilisé pour permettre aux hommes de percer sa vieille coque en acier.
A 10H10, le navire disparaît pour reposer, droit sur sa quille, dans un environnement sablonneux couvert d’herbiers.
Après plus de 20 ans passés sous l’eau, l’épave trône toujours fièrement face aux épreuves du temps.
Cette plongée un peu secrète, et rarement programmée, ne peut se faire qu’avec un nombre réduit de participants.
En effet sa position exposée aux vents dominants ne facilite pas le mouillage et la petite taille de la coque ne permet pas aux palanquées de se disperser sur ce site.
Cette zone d’herbier réserve parfois des rencontres inattendues telles que des dugongs ou des raies guitares… La zone reste un sanctuaire pour les gros barracudas et les grosses carangues jaunes. Sur la carcasse bien colonisée, de beaux serpents se glissent parmi les crevettes.
Les regards les plus aiguisés d’entre nous y trouveront certains petits poissons peu observés…
Ce site permet des plongées au profil carré sur un fond de 20 mètres. Les fonds plats en font aussi l’endroit idéal pour travailler des techniques comme l’orientation au compas ou la remontée assistée au gilet.
Que ça soit pour la photo, pour la technique ou pour la découverte de ce navire et de sa faune environnante, c’est toujours un plaisir de plonger sur cette petite pépite du lagon de Nouméa.